Réalisation : William A.
Wellman
Scénario : Charles
MacArthur, Ben Hecht, Ring Lardner Jr.
Société de production : Selznick
International Pictures
Genre : Screwball comedy
Durée : 77 minutes
Date de sortie : 25 novembre
1937 (USA)
Casting :
Carole Lombard : Hazel Flagg
Fredric March : Wallace 'Wally' Cook
Charles Winninger : Dr. Enoch Downer
Walter Connolly : Oliver Stone
L’HISTOIRE
Wally Cook, un journaliste
ambitieux, décide de revenir dans les bonnes grâces de son patron en couvrant
l’histoire d’Hazel Flagg, une jeune femme de province diagnostiquée d’un
empoisonnement mortel au radium, et d’en faire une héroïne nationale.
L’AVIS DE FU MANCHU
Après The Awful Truth, je continue sur ma lancée dans mes articles
sur les screwball comedies, puisque je vais aborder aujourd’hui Nothing Sacred (La joyeuse suicidée, en VF), avec en
vedettes Fredric March et, pour moi, la plus grande actrice comique des années
30, j’ai nommé Carole Lombard… Si
elle reste peut-être plus connue pour son rôle dans My Man Godfrey avec William Powell, je l’ai préférée dans Nothing Sacred. Il faut dire que
le technicolor aide à la mettre en valeur, et j’ai beaucoup aimé son duo avec
Fredric March, déjà vu dans The Best
Years of our Lives, et ici beaucoup plus jeune… et sans
moustache !
Le film est très court – à peine
1h17 ! -, ce qui, grâce à un scénario bien maîtrisé, ne pose absolument
aucun problème : les actions s’enchaînent très bien, sans temps mort, et
sans que l’on ressente un manque dans l’intrigue. Celle-ci est d’ailleurs assez
simple : un journaliste, Wally (Fredric March), vient d’être puni par son
chef (joué par Walter Connolly) pour avoir monté toute une histoire qui s’est
révélée être une supercherie. Relégué au bureau des nécrologies (c’est déjà
assez fin comme trouvaille, puisque le voilà, en quelque sorte,
« enterré »…), il est prêt à tout pour se racheter : recherchant
une histoire sensationnelle, il convainc son patron de le laisser écrire sur
Hazel Flagg (Carole Lombard), une jeune femme d’une petite ville perdue des
Etats-Unis, qui, disent les journaux, vient d’être diagnostiquée d’un
empoisonnement au radium, et est donc condamnée à mourir dans les prochains
mois… Wally part donc chercher Hazel afin de la ramener à New York et d’en
faire la coqueluche de la ville. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’Hazel est en
fait en parfaite santé…
Avec un scénario pareil, il est assez facile de deviner que bon nombre de situations comiques vont s’offrir à nous : Hazel est enchantée de découvrir New York, contraste fort avec les regards tristes et émus que lui jettent les gens, qui la prennent pour une héroïne au courage exceptionnel… Les scènes et les répliques cultes abondent dans ce film, distillées presque comme si de rien n’était (« -You've lived here all your life ? / -Twice that long ! »), et même une phrase prononcée avec la plus parfaite innocence peut receler bien des sous-entendus, voire un regard critique sur notre société :
Avec un scénario pareil, il est assez facile de deviner que bon nombre de situations comiques vont s’offrir à nous : Hazel est enchantée de découvrir New York, contraste fort avec les regards tristes et émus que lui jettent les gens, qui la prennent pour une héroïne au courage exceptionnel… Les scènes et les répliques cultes abondent dans ce film, distillées presque comme si de rien n’était (« -You've lived here all your life ? / -Twice that long ! »), et même une phrase prononcée avec la plus parfaite innocence peut receler bien des sous-entendus, voire un regard critique sur notre société :
« You mean they’ll like me just because I’m
dying ? »
CONCLUSION
Nothing Sacred a donc été une vraie révélation pour moi
puisque, non content de le classer parmi mes comédies préférées, il m’a permis
de véritablement découvrir tout le talent de Carole Lombard (que j’avais déjà
vue dans My Man Godfrey). Je
savais qu’elle était très populaire parmi les cinéphiles, et qu’elle était considérée
par beaucoup comme la « reine » de la screwball comedy : je dois
dire que c’est après avoir vu Nothing
Sacred que j’ai compris pourquoi…
NOTE : 9/10
NOTE : 9/10
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