Réalisation : Leo McCarey
Scénario : Vina Delmar et
Sidney Buchman d'après une pièce d'Arthur Richman
Société de production :
Columbia Pictures
Genre : Comédie
Durée : 91 minutes
Date de sortie : 21 octobre
1937 (USA)
Casting :
Cary Grant : Jerry Warriner
Irene Dunne : Lucy Warriner
Ralph Bellamy : Dan Leeson
Alexander D'Arcy : Armand Duvalle
Cecil Cunningham : Tante Patsy
L’HISTOIRE
Un couple marié, las des
mensonges de l’un et de l’autre, décide de divorcer. Mais alors qu’ils s’affichent
avec de nouveaux partenaires, chacun va essayer d’empêcher par tous les moyens la
romance de l’autre d’aboutir…
L’AVIS DE FU MANCHU
Ah, The Awful Truth… Je
range ce film parmi mes comédies préférées des années 30, et il m’a tellement marqué
que rien que de penser à certaines scènes me donne encore envie de (sou)rire,
alors que je suis en train d’écrire cet article. Car oui, The Awful Truth est vraiment l’une des meilleures screwball
comedies de l’âge d’or d’Hollywood, porté par un très bon scénario et un
excellent duo d’acteurs.
Le scénario est pourtant assez
typique et caractéristique des comédies de remariage de l’époque : un
couple, ne supportant plus les mensonges de l’autre, décide de divorcer, mais
chacun devient bientôt jaloux des tentatives de son partenaire de refaire sa
vie avec quelqu’un d’autre, et va tout faire pour contrecarrer ses plans. Je ne
suis pas toujours « fan » de ce genre d’histoire (His Girl Friday, par exemple, avec
Rosalind Russel et Cary Grant, déjà, auquel je n’ai pas du tout accroché, et que
j’ai peut-être trouvé trop cynique)… Mais ici tout fonctionne parfaitement :
on s’attache à ces deux personnes très facilement, d’autant plus que l’on
devine assez vite qu’ils sont beaucoup plus liés l’un à l’autre qu’ils ne le
pensent eux-mêmes.
L’alchimie entre Cary Grant et Irene Dunne est palpable et leur duo fonctionne très bien (ils ont d’ailleurs
tourné deux autres films ensemble, la comédie My Favorite Wife et l’excellent mélodrame Penny Serenade). Si je n’accroche
pas toujours aux personnages de comédie de Cary Grant (cf. His Girl Friday), il est ici impeccable et, oui, vraiment drôle… Il faut dire que la
combinaison est parfaite entre des répliques qui font mouche et un comique de
situation qui m’a rarement fait autant rire. Irene Dunne est, quant à elle,
parfaite… Alors oui, me direz-vous, je la trouve de toute façon excellente dans
chacun de ses films, mais c’est ici sa meilleure comédie, elle qui avait tant
de cordes à son arc (elle est ainsi très touchante dans des mélodrames comme Back Street ou Penny Serenade, et, chanteuse de
formation, elle a souvent une petite partie chantée dans ses films… ce qui est
le cas, comme par hasard, dans The
Awful Truth).
Enfin, mention spéciale à la
révélation du film : j’ai nommé le chien,
le bien nommé « Mr. Smith » dans l’intrigue, qui est responsable à
lui tout seul de bon nombre des comiques de situation du film. Il a d’ailleurs
une certaine importance dans le scénario même, puisque c’est en voulant l’acheter
que les personnages de Cary Grant et d’Irene Dunne se sont rencontrés pour la
première fois, et chacun se dispute sa garde au moment du divorce… Les animaux
ont décidément une bonne place dans ce film, puisque moi, c’est une certaine
scène avec un chat qui m’a le plus marqué
(oui oui, à la toute fin du film…). Petit symbole intéressant, on remarquera
que le chien est un élément unificateur pour le couple, alors que le chat est,
disons, moins de cet avis…
CONCLUSION
The Awful Truth est donc l’une de mes comédies « classiques »
favorites au même rang, notamment, que Ball
of Fire avec Barbara Stanwyck ou Nothing Sacred avec Carole Lombard (dont je vais certainement parler très
prochainement…). Probablement la plus hilarante de toutes - j’ai en mémoire un
enchainement de scènes au milieu du film qui m’a plié en quatre -, avec un très
bon Cary Grant et une excellente Irene Dunne, dont je vante les mérites avec
acharnement devant un Général Yen insensible. Mais ceci est une autre histoire…
NOTE : 9/10
Sans être comme toi un fan du personnage d'Irene Dunne, qui ne me fait pas rire, le film reste une bonne comédie. J'ai beaucoup aimé Cary Grant... et "Mr Smith" bien sûr ! C'est surtout du comique de situation, mais ça fonctionne très bien et c'est l'essentiel.
RépondreSupprimerTu noteras qu'on diffère beaucoup sur les screwball comedies, puisque j'ai adoré His Girl Friday et The Lady Eve : je crois bien que j'aime les scénarios tordus et les personnages ambivalents...